Paru pour la première fois en 1940, le chef-d’œuvre de Samivel n’a pas vieilli d’une ligne et demeure l’un des plus grands classiques de la littérature alpine. Le narrateur et ses deux amis – Bob le bricoleur impénitent et François le distrait – forment une cordée ordinaire. Ce ne sont pas des surhommes, seulement trois amis en vacances s’initiant à l’alpinisme. Ils connaîtront de multiples péripéties, souvent cocasses, parfois tragiques, mais toujours racontées avec l’humour, la malice et la poésie qui sont le propre de l’auteur, et dans lesquelles tous les amoureux de la montagne se retrouveront avec plaisir. Les aventures qui se succèdent ici nous restituent la passion authentique de l’alpinisme. Si un livre est capable de faire comprendre et aimer la haute montagne à qui ne la connaît pas, c’est bien celui-là, et on peut parier qu’il a déclenché plus d’une vocation alpine ! Mais ce récit est aussi le reflet d’un monde à jamais disparu, celui du paradis perdu de l’altitude, si cher à Samivel, dans lequel le massif du Mont-Blanc n’est pas encore envahi par les foules et où l’on grimpe en chaussures à clous et amples pantalons de laine. Cet univers même que Samivel a si bien évoqué dans ses aquarelles et dessins et dont L’amateur d’abîmes constitue l’exact pendant littéraire.